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football2007
21 mars 2007

Zinedine Zidane

Zinedine Zidane

Ne vous469465 fiez pas à son état civil, Zinédine Yazid Zidane est "né" un 12 juillet 1998, au Stade de France. Directement entré au panthéon du football hexagonal avec son doublé historique en finale de la Coupe du Monde face au mythique Brésil, ce fils d’immigrés algériens symbolise alors la génération black blanc beur qui fait gagner la France. La clameur des "Zizou président !" paraît aujourd’hui aussi lointaine que les illusions perdues de l’intégration à la française, pourtant l’image de Zidane est plus fédératrice que jamais à l’approche de sa troisième coupe du monde. Même si les célèbres feintes du numéro 10 ont perdu de leur tranchant.

Formé à l'AS Cannes, qu'il rejoint en 1987, Zidane n'est pas encore le phénomène que l'on connaît. Sous les ordres notamment de Guy Lacombe, qui décèle un futur bon joueur sans entrevoir le destin béni de ZZ, le gamin de la Castellane s'épanoui tranquillement. Après avoir effectué ses débuts en Division 1 en 1989, à 17 ans, Zidane inscrit son premier but en 1991 face au FC Nantes d'un lob plein de sang froid.


Après la descente de Cannes en D2, Zizou rejoint en 1992 les Girondins de Bordeaux où il va retrouver les futurs champion du monde 1998 Bixente Lizarazu et Christophe Dugarry. Zidane se révèle sur le terrain et commence à marquer l’histoire lors de l’épopée girondine en Coupe de l’UEFA 1996. Après un sublime lob de 40 mètres face au FC Séville, en huitièmes de finale, Bordeaux affronte le redoutable Milan AC. Défaite 2-0 à l'aller, la bande de Zizou crucifie l’ogre milanais 3 à 0. Elle ira jusqu’en finale mais ne pourra rivaliser avec le Bayern Munich sans Zidane, suspendu à l’aller.

Franchissant les paliers un à un, Zidane répond chaque fois présent aux rendez-vous de l’histoire. Elle le guide en 1996 sur les traces de l’autre numéro 10 mythique de l’équipe de France, Michel Platini. En signant à la Juve, où "Michele" a laissé un souvenir impérissable, Zizou se lance un challenge : apprendre encore pour devenir l’un des meilleurs joueurs du monde. En deux ans, le Français passe un nouveau cap au sein d’un des clubs européens les plus rigoureux et ambitieux. C’est avec deux titres de Champion d’Italie en poche et un mental à toute épreuve que le désormais leader d’attaque des Bleus se présente à la Coupe du Monde 1998. Sans surprise, il s’approprie quelques mois plus tard l’ultime consécration individuelle, le Ballon d’Or France Football.

Starifié, adulé, voir béatifié, Zidane poursuit son ascension avec le doublé historique Mondial 98-Euro 2000. Il aurait tout pour être comblé mais il lui manque la Ligue des champions sur laquelle la Juve se casse les dents depuis le départ de Deschamps. Zizou opte donc, en 2001, pour un changement d’air facturé 75 millions au Real Madrid, heureux acquéreur du joyau.

Zidane incarne alors une politique qui va, un temps du moins, faire ses preuves. C’est l’ère des Galactiques du président Florentino Perez qui ambitionne de recruter une megastar à chaque intersaison. En parallèle, Perez veut également miser sur les jeunes issus du centre de formation, c’est la formule des "Zidanes y Pavones" (du nom du jeune défenseur Pavon). En 2002, son rêve est exhaussé avec une victoire en finale de la Ligue des champions face au Bayern Leverkusen (2-1), grâce notamment à une reprise de volée venue d’ailleurs du français. Ses contrôles inimitables et ses passes lumineuses en font le "Dieu" du
Real Madrid. "Les gens viennent au stade pour voir Zidane contrôler le ballon", résume le président Perez, son premier fan.

Aussi discret puisse-t-il être, Zidane est aujourd’hui l’idole de la planète foot. Régulièrement cité parmi les personnalités préférées des français, il sera encore cet été le leader naturel des Bleus, celui dont l’absence tétanise et la présence rassure, coéquipiers comme supporters.

En 2002, l’affaire de la "cuisse de Zidane" avait cristallisé l’importance du joueur et de l’homme au sein de l’équipe de France, incapable de faire la décision lors de la Coupe du Monde organisée en Corée/Japon sans son maître à jouer. Un problème encore non résolu à ce jour, alors que Zizou a du mettre un terme à sa retraite internationale pour envoyer en Allemagne des
bleus empêtrés dans leur phase de qualification.

On s’interrogeait sur l’état de forme du Ballon d’Or 98 mais Zidane a surpris le monde du football pour sa dernière Coupe du monde. Le tournoi commence toutefois difficilement pour Zizou qui prend deux cartons jaunes lors des deux premiers matchs de la France, face à la Suisse et la Corée du Sud, qui se soldent par deux nuls. Suspendu le jour de son anniversaire, il regarde, depuis les vestiaires, ses coéquipiers battre le Togo 2-0 et assurer la qualification pour les huitièmes. Zidane revient donc
contre l’Espagne et livre une grande prestation ponctuée du troisième but français, au terme d’une magnifique action individuelle. Puis il remet ça contre le Brésil, livrant sans doute son meilleur match de Coupe du monde. L’artiste sur le terrain, c’est lui. Les spectateurs sont émerveillés et Zidane signe sa première passe décisive à Henry sur coup franc.

En
demi-finale, contre le Portugal, il répond encore présent en inscrivant le penalty de la victoire. Et il récidive lors de la finale, face à l’Italie, en prenant Buffon à contre pied sur une Panenka très osée. Mais le match bascule en prolongation. Zidane passe à deux doigts de marquer le deuxième but français d’un coup de tête détourné par Buffon, puis craque quelques minutes plus tard en répondant à la provocation du défenseur Marco Materazzi qui l’insulte (de terroriste ?).

Le Français adresse un coup de boule dans le torse de l’Italien et l’arbitre sort le carton rouge. A dix minutes de la fin, Zidane laisse ses partenaires affronter la séance de penalty. Le tir de
Trezeguet tape la barre et l’Italie est championne du monde. Un cauchemar pour le football hexgonal et une fin de carrière incompréhensible pour Zizou. Près de deux français sur trois déclarent pourtant ne pas lui en vouloir dès le lendemain de la défaite. Le Dieu Zidane est redevenu homme.

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