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football2007

21 mars 2007

Zinedine Zidane

Zinedine Zidane

Ne vous469465 fiez pas à son état civil, Zinédine Yazid Zidane est "né" un 12 juillet 1998, au Stade de France. Directement entré au panthéon du football hexagonal avec son doublé historique en finale de la Coupe du Monde face au mythique Brésil, ce fils d’immigrés algériens symbolise alors la génération black blanc beur qui fait gagner la France. La clameur des "Zizou président !" paraît aujourd’hui aussi lointaine que les illusions perdues de l’intégration à la française, pourtant l’image de Zidane est plus fédératrice que jamais à l’approche de sa troisième coupe du monde. Même si les célèbres feintes du numéro 10 ont perdu de leur tranchant.

Formé à l'AS Cannes, qu'il rejoint en 1987, Zidane n'est pas encore le phénomène que l'on connaît. Sous les ordres notamment de Guy Lacombe, qui décèle un futur bon joueur sans entrevoir le destin béni de ZZ, le gamin de la Castellane s'épanoui tranquillement. Après avoir effectué ses débuts en Division 1 en 1989, à 17 ans, Zidane inscrit son premier but en 1991 face au FC Nantes d'un lob plein de sang froid.


Après la descente de Cannes en D2, Zizou rejoint en 1992 les Girondins de Bordeaux où il va retrouver les futurs champion du monde 1998 Bixente Lizarazu et Christophe Dugarry. Zidane se révèle sur le terrain et commence à marquer l’histoire lors de l’épopée girondine en Coupe de l’UEFA 1996. Après un sublime lob de 40 mètres face au FC Séville, en huitièmes de finale, Bordeaux affronte le redoutable Milan AC. Défaite 2-0 à l'aller, la bande de Zizou crucifie l’ogre milanais 3 à 0. Elle ira jusqu’en finale mais ne pourra rivaliser avec le Bayern Munich sans Zidane, suspendu à l’aller.

Franchissant les paliers un à un, Zidane répond chaque fois présent aux rendez-vous de l’histoire. Elle le guide en 1996 sur les traces de l’autre numéro 10 mythique de l’équipe de France, Michel Platini. En signant à la Juve, où "Michele" a laissé un souvenir impérissable, Zizou se lance un challenge : apprendre encore pour devenir l’un des meilleurs joueurs du monde. En deux ans, le Français passe un nouveau cap au sein d’un des clubs européens les plus rigoureux et ambitieux. C’est avec deux titres de Champion d’Italie en poche et un mental à toute épreuve que le désormais leader d’attaque des Bleus se présente à la Coupe du Monde 1998. Sans surprise, il s’approprie quelques mois plus tard l’ultime consécration individuelle, le Ballon d’Or France Football.

Starifié, adulé, voir béatifié, Zidane poursuit son ascension avec le doublé historique Mondial 98-Euro 2000. Il aurait tout pour être comblé mais il lui manque la Ligue des champions sur laquelle la Juve se casse les dents depuis le départ de Deschamps. Zizou opte donc, en 2001, pour un changement d’air facturé 75 millions au Real Madrid, heureux acquéreur du joyau.

Zidane incarne alors une politique qui va, un temps du moins, faire ses preuves. C’est l’ère des Galactiques du président Florentino Perez qui ambitionne de recruter une megastar à chaque intersaison. En parallèle, Perez veut également miser sur les jeunes issus du centre de formation, c’est la formule des "Zidanes y Pavones" (du nom du jeune défenseur Pavon). En 2002, son rêve est exhaussé avec une victoire en finale de la Ligue des champions face au Bayern Leverkusen (2-1), grâce notamment à une reprise de volée venue d’ailleurs du français. Ses contrôles inimitables et ses passes lumineuses en font le "Dieu" du
Real Madrid. "Les gens viennent au stade pour voir Zidane contrôler le ballon", résume le président Perez, son premier fan.

Aussi discret puisse-t-il être, Zidane est aujourd’hui l’idole de la planète foot. Régulièrement cité parmi les personnalités préférées des français, il sera encore cet été le leader naturel des Bleus, celui dont l’absence tétanise et la présence rassure, coéquipiers comme supporters.

En 2002, l’affaire de la "cuisse de Zidane" avait cristallisé l’importance du joueur et de l’homme au sein de l’équipe de France, incapable de faire la décision lors de la Coupe du Monde organisée en Corée/Japon sans son maître à jouer. Un problème encore non résolu à ce jour, alors que Zizou a du mettre un terme à sa retraite internationale pour envoyer en Allemagne des
bleus empêtrés dans leur phase de qualification.

On s’interrogeait sur l’état de forme du Ballon d’Or 98 mais Zidane a surpris le monde du football pour sa dernière Coupe du monde. Le tournoi commence toutefois difficilement pour Zizou qui prend deux cartons jaunes lors des deux premiers matchs de la France, face à la Suisse et la Corée du Sud, qui se soldent par deux nuls. Suspendu le jour de son anniversaire, il regarde, depuis les vestiaires, ses coéquipiers battre le Togo 2-0 et assurer la qualification pour les huitièmes. Zidane revient donc
contre l’Espagne et livre une grande prestation ponctuée du troisième but français, au terme d’une magnifique action individuelle. Puis il remet ça contre le Brésil, livrant sans doute son meilleur match de Coupe du monde. L’artiste sur le terrain, c’est lui. Les spectateurs sont émerveillés et Zidane signe sa première passe décisive à Henry sur coup franc.

En
demi-finale, contre le Portugal, il répond encore présent en inscrivant le penalty de la victoire. Et il récidive lors de la finale, face à l’Italie, en prenant Buffon à contre pied sur une Panenka très osée. Mais le match bascule en prolongation. Zidane passe à deux doigts de marquer le deuxième but français d’un coup de tête détourné par Buffon, puis craque quelques minutes plus tard en répondant à la provocation du défenseur Marco Materazzi qui l’insulte (de terroriste ?).

Le Français adresse un coup de boule dans le torse de l’Italien et l’arbitre sort le carton rouge. A dix minutes de la fin, Zidane laisse ses partenaires affronter la séance de penalty. Le tir de
Trezeguet tape la barre et l’Italie est championne du monde. Un cauchemar pour le football hexgonal et une fin de carrière incompréhensible pour Zizou. Près de deux français sur trois déclarent pourtant ne pas lui en vouloir dès le lendemain de la défaite. Le Dieu Zidane est redevenu homme.

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21 mars 2007

Roberto Carlos

Roberto Carlos

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Essuie-glace infatigable du côté gauche, au Real Madrid et en équipe du Brésil, Roberto Carlos da Silva a atteint le haut niveau de la manière qu’il déboule dans les couloirs adverses : à toute vitesse. Originaire d’Araras, un quartier de Sao Paulo, le jeune Roberto intègre l’équipe première d’Union San Juan dès l’âge de 14 ans, débute sous le maillot auriverde avec les moins de 16 ans, et à 18 ans s’impose dans l’équipe de Palmeiras tout en savourant sa première sélection avec la grande seleçao ! Rien que ça.

Il faut dire que Roberto Carlos n’est pas un garçon comme les autres. Plutôt une force de la nature au physique à la fois atypique et impressionnant. Avec son mètre 68 et ses 70 kg, ses percées dans les défenses font l’effet d’un sanglier percutant une Austin Mini. Avec un centre de gravité plus bas que la moyenne, ajouté à un tour de cuisse de 58 cm, le bonhomme développe très tôt des qualités de vitesse et de percussion inédites à son poste, ainsi qu’une frappe de balle atomique qu’on pensait réservée au dessin animé Olive et Tom (ah, le fameux tir de l’aigle…).

L’Europe découvre donc ce petit phénomène sous les couleurs de l’Inter Milan, en 1995. Sa vision ultra-offensive du poste d’arrière gauche ne rentre pas vraiment en adéquation avec les plans de l’entraîneur malgré une saison pleine agrémentée de 5 buts en championnat. L’Inter, coutumier du fait, laisse s’échapper le joyau vers un club où les montées frénétiques du Brésilien ne provoqueront pas de crise d’urticaires à l’entraîneur. Car pour que Carlos donne son meilleur, il faut le laisser s’exprimer. Et pour le laisser s’exprimer il faut prendre tactiquement en compte sa propension à ne pas jouer (ou presque) dans sa moitié de terrain.

L’Espagne, où règne l’amour du jeu offensif, s’avère donc un point de chute idéal pour le gaucher. Les Hierro, Helguera et autres Makelele qui se chargeront de compenser ses montées l’ont sans doute parfois haï. Mais quel rendement en attaque ! En 10 ans de présence au sein du club merengue, l’infatigable Roberto Carlos va empiler 41 buts en Liga et 16 en Ligue des Champions, dont pas mal de coups francs. Et surtout agrandir la déjà imposante salle des trophées du Real avec, entre autre, trois C1 et autant de titres de Champion d’Espagne.

Avec l’explosion de Roberto Carlos, c’est la définition même du poste d’arrière latéral qui prend un coup de vieux. Après des années à se demander comment arrêter le bonhomme, les entraîneurs européens vont reprendre à leur compte cette vision du poste pour donner une nouvelle dimension à leur animation offensive. Si aujourd’hui les Cicinho et les Maicon gambadent gaiement sans trop craindre les hurlements venus du banc, Roberto Carlos – et son compatriote Cafu – n’y est donc pas étranger. En seleçao, on ne lui aura jamais reproché ses montées. Lors de la Coupe du Monde 2002, le sélectionneur régla d’ailleurs le problème en optant pour un 3-5-2 qui demandait moins de repli défensif à Carlos et Cafu, avec au bout une cinquième trophée pour le Brésil.

Après dix ans de vie commune, son histoire d’amour avec le Real Madrid bat tout de même un peu de l’aile. Et si ses performances lui valent quelques critiques justifiées, elles s’expliquent peut-être par la situation de la "Maison Blanche". Les années Florentino Perez semblent avoir quelque peu ternie sa bonne humeur légendaire au sein d'un vestiaire où "Espagnols" et "Brésiliens" se déchirent dans une ambiance de fin de cycle qui donne envie d’aller voir ailleurs. Mais à 33 ans, celui dont la famille a adopté l’Espagne aimerait surtout que le Real se remettent sur de bons rails pour terminer sa carrière en beauté alors qu’il a battu en janvier dernier le record de matches en Liga pour un étranger détenu par Alfredo Di Stefano (329). Et si au passage, il pouvait soulever une dernière fois la Coupe du Monde avec la seleçao, grâce à un des ses mythiques coups francs, Roberto Carlos da Silva serait enfin comblé

21 mars 2007

Andrea Pirlo

Andréa Pirlo

469465Reconnu aujourd’hui comme le métronome du Milan AC et de la sélection italienne, Andrea Pirlo a pourtant mis du temps avant d’illuminer la Série A de tout son talent. Baladé de clubs en clubs lors de ses premières années professionnelles, Pirlo joue alors en trequartista (neuf et demi en italien) et ses entraîneurs successifs hésitent à lui faire confiance.

Après un passage à Brescia, sa ville natale, Pirlo est engagé par l’Inter Milan en 1998 où il réalise une première saison pleine. Mais les problèmes d’effectifs les changements d’entraîneur l’envoi en pige à la Reggina. De nouveau prêté en 2000, à Brescia, revient à l’Inter en juillet 2001. Malgré ses performances en club et avec les espoirs italiens, Andrea est toujours indésirable et se voit refourguer au Milan AC en échange de Helveg et Brnic plus 7 M€ !

En dépit d’un gabarit un peu frêle (1,77 m, 69 kg) pour jouer dans l’axe du milieu de terrain, Pirlo propose à Ancelotti de le mettre devant la défense et trouve une nouvelle dimension dans ce changement de poste peu orthodoxe. Le Milanais n’en reste pas moins un milieu défensif atypique. Plus une sorte de 10 reculé, un regista (chef d’orchestre) comme on dit en Italie, qui sert de rampe de lancement pour les "neuf et demi" Kakà (au Milan) et Totti (avec la Squadra Azzurra ). Et dont l’importance saute yeux dès qu’il est en méforme ou bien muselé par l’adversaire. En prime, l’international italien est devenu un des meilleurs tireurs de coup franc de la Série A.

Après le championnat d’Italie 2004, la Ligue des Champions 2003 et le Championnat d’Europe Espoirs (2000), Andrea Pirlo rêve désormais de porter l’équipe d’Italie vers les sommets.

21 mars 2007

Thierry Henry

Thierry Henry

469465Formé dans le calme de l’AS Monaco, comme Zeus fut élevé sous la protection des nymphes dans l’antre de Dicté, Thierry Henry a mûri tranquillement son football avant de faire parler la foudre, ou plus précisément la poudre pour les canonniers d’Arsenal. Auparavant, il avait tout de même fait tremblé quelques filets pour le rocher, notamment lors de la saison 97-98 où il inscrivit 7 buts en 9 matches de Champions League ! Propulsé en Coupe du Monde à l’orée de ses 21 ans, il finit meilleur buteur français avec 3 réalisations (sans oublier un tir au but réussi face à l’Italie, en quarts de finale) et signe à la Juve de Zinedine Zidane. Peu ou mal utilisé, il rejoint Arsenal et Arsène Wenger, qui va judicieusement le repositionner comme avant-centre. Les effets se font sentir dès l’Euro 2000 : "Titi", monstrueux, est à nouveau le meilleur scoreur des bleus. En progression constante, il affole toujours plus les compteurs, jusqu’à la saison 2004 où il atteint les 30 buts en championnat et décroche le titre de Soulier d’Or européen. Frôlant le Ballon d’Or de peu chaque année, Henry reste tributaire des performances de son club en Champions League pour atteindre la consécration suprême glanée trois fois par son idole, Marco Van Basten. Pourtant, l’international français est considéré depuis plusieurs saisons comme un des meilleurs, si ce n’est le meilleur attaquant du monde, de par sa capacité à marquer des buts (rarement tout cuits) tout en pratiquant un jeu très altruiste (lors de la saison 2002-2003 il a même compilé 23 passes décisives pour 24 buts marqués en championnat). Et quand ses détracteurs minimisent ses performances, arguant qu’il évolue dans un championnat défensivement faible, "King Henry" sort le grand jeu en coupe d’Europe, notamment face aux équipes italiennes. Celui qui ne se définit pas comme un buteur a pourtant dépassé Ian Wright, attaquant mythique d’Arsenal dans les années 80, au palmarès des plus grands scoreurs du club. Après avoir éliminé cette année le Real en Ligue des Champions sur une action qui fera crier au stade Santiago Bernabeu "compra lo !" (achetez-le !), Henry est activement courtisé par le FC Barcelone de Ronaldinho. Mais rien ne dit que le Gunner suivra la voie de Patrick Vieira, parti d’Arsenal pour la Juve au bout de 9 saisons. Qu’importe, Henry a déjà marqué l’histoire.

21 mars 2007

Ronaldinho Gaucho

Ronaldinho Gaucho

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Comme tous les gamins brésiliens, le petit Ronaldo Assis s’initie au football dès son plus jeune âge, avec son père et surtout son grand frère Roberto. A 7 ans, il intègre le club phare de sa ville, Porto Alegre, le Grêmio, où évolue déjà son aîné. Sa passion pour le jeu est déjà compulsive. Ronnie vit, mange et dors football. Et quand ses potes n’en peuvent plus, il trouve en son chien Bombon un partenaire d’entraînement infatigable qu’il dribble aussi bien dans le jardin familial qu’à l’intérieur de la maison, au milieu des meubles. Le tableau est presque idyllique mais le décès tragique de son père, victime d’une hydrocution dans la piscine de la villa offerte par le Grêmio, le marquera à vie. Il n’a alors que 8 ans.

Couvé par son frère, qui deviendra par la suite son agent, Ronaldo poursuit son ascension de future star mondiale au sein du Grêmio. Intégré dans l’équipe première en 1997, il commence à éblouir le terrain par ses feintes alors que le club repousse, déjà, une offre de 7 millions d’euros du PSV Eindhoven. En 1999, le prodige remporte son premier trophée, le championnat Rio Grande do Sul dont il finit meilleur buteur avec 15 réalisations en 14 rencontres.

Les plus grands clubs européens vont alors tenter de s’arracher les services de celui qu’on nomme désormais Ronaldinho Gaucho. Le Real, le Barça, l’Inter Milan et même Leeds sont sur le coup. Pourtant, c’est du côté du Paris-SG, l’ancien club de son idole Valdo, que le Brésilien va poser ses valises, en 2001, au terme d’un bras de fer judiciaire qui le privera de terrain durant de longs mois. Le montant de l’indemnité de transfert, finalement fixé par la FIFA, ne s’élève qu’à 6,4 millions d’euros. En réalité, l’arrivée de Ronnie au PSG coûtera beaucoup plus cher, notamment via les "salaires" versés aux membres de sa famille, comme l’a montré la récente enquête sur les transferts douteux du club parisien.

Côté terrain, Ronnie alterne entre matches moyens et prestations spectaculaires. L’Europe découvre ses coups francs, mais surtout sa technique de dribble inimitable. L’entraîneur du PSG Luis Fernandez apprécie pourtant modérément le manque de régularité du joueur, accusé de choisir ses matches et d’abuser de la nuit parisienne. Le Brésilien champion du monde 2002 débute ou termine de nombreuses rencontres sur le banc, mais sa classe transpire dès qu’il met l’accélérateur, notamment lors des derbys PSG-OM. Le Parc ne peut cependant conserver son joyau qui repart bredouille après une finale de Coupe de France perdue face à Auxerre. Direction le FC Barcelone.

C’est un club catalan en pleine reconstruction qui accueille en 2003 le génie brésilien, arraché au nez et à la barbe du Real Madrid et de Manchester United. Sur les traces de Romario, Ronaldo et Rivaldo, Ronnie entretient la tradition auriverde du Barça après l’échec du modèle "tout hollandais" prôné par Louis van Gaal. Après une saison de "chauffe" où les Catalans s’assurent une place en Ligue des Champions, le club présidé par Joan Laporta construit son équipe autour de son "galactico". La constellation d’étoiles du Real Madrid éclaire à peine plus qu’une lampe de poche face à l’inventivité technique de Ronaldinho qui mène son équipe vers le titre national. Malgré une élimination précoce en Champion's League, Barcelone renoue avec son ambitieuse devise du "gustar y gañar" (plaire et gagner). Tendance confirmée lors de la saison 2005/06 où le club vogue vers un doublé championnat-Ligue des Champions, tandis que Ronnie s’approprie le 50ème Ballon d’Or France Football. Sûrement le premier d’une longue liste…

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20 mars 2007

Juninho

469465Juninho

Cadet d’une famille de cinq enfants, Juninho grandit dans l’état du Pernambuco, situé dans une des régions les plus pauvres du Brésil, le Nordeste. Natif de la ville de Recife, il s’exerce d’abord au Futsal (football en salle), très populaire au Brésil, avant de faire ses débuts dans le club local Sport de Recife où il remporte le championnat régional.
Vasco de Gama le sort de l’anonymat du Pernambuco en le recrutant en 1995. Ce club basé à Rio de Janeiro offre une médiatisation incomparable à ce travailleur qui, à défaut d’être un jeune prodige, franchit tranquillement les paliers qui mènent au très haut niveau. En 110 rencontres, Juninho plante 24 buts et remporte de nombreux titres dont la prestigieuse Copa Libertadores, équivalent sud-américain de la Ligue des Champions.

En 2001, Lyon est à la recherche d’un milieu offensif de toute urgence. Sur les conseils de leur émissaire brésilien, Marcello ancien défenseur de l’OL, Bernard Lacombe décide d’enrôler le Brésilien qui vient de rompre son contrat avec Vasco. Le Monsieur recrutement du club ne connaît le joueur que sur cassette, mais il ne coûte rien et les coups francs sélectionnés par Marcello font leur effet sur le staff lyonnais. Le joueur donne donc son accord et repousse une offre tardive du FC Barcelone.

Personne ou presque, en Europe, n’a encore entendu parler de Juninho, si ce n’est de son homologue, Juninho Paulista. Mais en quelques années l’outsider va renverser la tendance. Son arrivée à Lyon coïncide avec le premier titre de Champion de France de l’histoire du club. Le début d’une série, toujours en cours, de 5 titres consécutifs. Un record qui relègue Saint-Etienne et Marseille (4 titres enchaînés) à une unité.

Grand artisan de l’hégémonie lyonnaise, "Juni" explose individuellement, dépassant toutes les espérances. En 5 ans, le milieu de terrain inscrit 62 buts dont 26 sur coup franc ! A gauche, à droite ou dans l’axe, à 20, 30 ou 40 mètres, le Brésilien fait mouche quelque soit la position avec une technique de frappe très particulière qui ne donne quasiment aucun effet au ballon. Sans parler des coups de pied arrêtés qu’il dépose sur le crane de ses coéquipiers.

La star incontestée de la L1 ne parvient malheureusement pas à hisser l’OL jusqu’aux sommets européens, butant trois fois de suite en quarts de finale de Ligue des Champions. La dernière élimination, face au Milan, n’entame pourtant pas sa détermination à poursuivre l’aventure lyonnaise et son envie d’y remporter la "coupe aux grandes oreilles".

En plus d’avoir gonflé son palmarès avec les Gones, Juninho s’est assuré une place en seleçao en vue de la Coupe du Monde, même s’il n’a toujours pas gagné sa place de titulaire et que Ronaldinho accapare les coups de pied arrêtés. Espérons que Ronnie aura la politesse de lui en laisser un ou deux cet été, histoire que la planète foot admire en direct le tireur qui fait frémir les supporters lyonnais chaque fois qu’il pose le ballon au sol pour un coup franc. "Penalty", dit-on dans les travées de Gerland.

20 mars 2007

Lionel Messi

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Le nouveau dieu du football pourrait bien être ce petit bonhomme nommé Lionel Messi. Un concentré de talent qui a pourtant bien failli ne jamais exploser à la face du football.

Haut comme trois pommes, le natif de Santa-Fé fait déjà des merveilles balle au pied. A l’âge de 5 ans, sa grand-mère l’emmène passer des tests dans le club local, Grandoli, où le "pibe" joue contre des gosses de 12 ans. Messi intègre par la suite les prestigieux Newell’s Old Boys. Ses prestations dans les différentes sections de jeunes impressionnent et lorsqu’il est ramasseur de balles lors des matches de l’équipe première, ces démonstrations de jonglages à la mi-temps régale le public qui scande "Maradoo, Maradoo". La comparaison avec l’idole nationale, Diego Armando Maradona, est lancée.

En réalité, la carrière professionnelle du jeune Leo est plus que compromise. A 10 ans, il ne mesure que 1,11 mètre et un médecin décèle bientôt une maladie hormonale chez le prodige. Le président de Newell’s refuse de payer le traitement qui permettrait à Messi de rattraper son retard de croissance. Grossière erreur. Après un essai concluant, La Masia, le centre de formation du FC Barcelone, prend en charge les soins médicaux de l’Argentin qui s’installe en Catalogne en 2000 avec sa famille.

Mais Lionel Messi n’est pas au bout de ses peines. Lors de son deuxième match avec l’Infantil B, l’équipe de jeunes du Barça, il se fracture le péroné et subit trois mois d’indisponibilité. En 2001, c’est un litige avec son ancien club qui l’éloigne des terrains de février à juin. Quand il peut fouler la pelouse du stade Peralada, Messi enchaîne les buts et les dribbles de folie. Son heure va venir.

En 2003, tout s’accélère. Messi a 16 ans, une taille désormais acceptable et le feu dans les pieds. La sensation débute avec les pros le 16 novembre à l’occasion d’un match amical inaugurant le stade Do Dragao à Porto. Sa véritable entrée dans la cour des grands, le tout frais Champion du monde juniors la célébrera le 16 octobre 2004 contre l’Espanyol Barcelone. Puis, contre Albacete, il inscrit son premier but sous le maillot blaugrana d’une ingénieuse balle piquée, une minute après avoir remplacé Samuel Eto'o. En 2005, Le Barça renouvèle son contrat avec la même clause de départ que Ronaldinho (150 M€)

Le quota de joueurs extra-communautaires de Barcelone est malheureusement atteint et Lionel Messi ne dispute que neuf matches au cours de sa première année. Malgré son énorme potentiel, les dirigeants catalans pensent même à le remettre un en équipe B à l’orée de l’exercice 2005/06 avant que ? récupère un passeport européen. Leo vient de fêter sa première sélection en équipe d’Argentine et attaque la saison sur le banc. Mais Ludovic Giuly doit bientôt céder sa place au petit phénomène argentin. Placé sur le côté droit de l’attaque, le gaucher met à mal les défenses de la Liga avec sa technique irrésistible. En novembre, il illumine le clasico Real-Barça et fait l’amour à Roberto Carlos. Trois mois plus tard, c’est Chelsea qui ploie devant le génial Leo qui commence déjà à faire de l’ombre à Ronnie dans le cœur des socios.

En Argentine aussi, l’engouement populaire autour de ce joueur de poche (1,69 m ; 67 kg) aux dribbles insaisissables appelle aux superlatifs. Maradona officialise lui-même la filiation en proposant que le numéro 10 de la sélection, retiré depuis son départ, soit remis en circulation au profit de Messi. Les Albicelestes ont trouvé leur niveau "Pibe de Oro" (enfant en or). Malgré une vilaine blessure qui le prive de sa fin de saison avec Barcelone, le sélectionneur argentin José Pekerman compte plus que jamais sur le bien nommé Leo Messi pour faire vibrer une équipe passée à côté de ses deux dernières Coupe du Monde.

Lionel Messi

20 mars 2007

Gianluigi Buffon

9288Gianluigi Buffon

Gianluigi Buffon est le meilleur gardien de but du monde. A l’heure où la France entière se divise entre les pro-Barthez et les pro-Coupet, l’Italie, elle, n’a pas ce genre de débats. Tout simplement parce qu’il y a lui et les autres.

Né à Carrara, formé à Parme, Buffon débute en Serie A en 1995 alors qu’il n’a encore que 17 ans. Il ne joue que neuf matchs cette saison là, mais s’impose définitivement dans les cages des Parmesans dès la saison suivante en 1996/1997.
C’est l’année où le défenseur français Lilian Thuram débarque dans la ville du jambon. L’année aussi où Fabio Cannavaro s’installe au centre de la défense de Parme. Ces trois-là vont former jusqu’au départ pour la Juventus à l’été 2001 des deux premiers, une muraille imprenable et redoutable.

C’est en 1999 que les premiers trophées viennent récompenser ses performances exceptionnelles. Un doublé Coupe d’Italie-Coupe de l’UEFA couronne une saison pendant laquelle les Parmesans se sont révélés comme la force montante du football transalpin.

S’ensuivent deux saisons de plus chez les jaunes et bleus, mais la magie n’opère plus. Le club souffre financièrement, sa progression est freinée, les titres sont devenus inaccessibles et Buffon décide de partir.

Enfin c’est plutôt la Juve qui décide de l’acheter. En pleine inflation du marché, les dirigeants bianconero n’hésitent pas à débourser la bagatelle de 52 millions d’euros pour obtenir sa signature. Une folie qui en fait le gardien le plus cher de l’histoire.
Accompagné de son compère Thuram (Cannavaro les rejoindra trois ans plus tard), Buffon débarque donc dans le Piémont bien décidé à garnir son palmarès et à justifier l’effort financier.

Cinq saisons plus tard, le pari est réussi. Quatre titres de Champion d’Italie, deux Supercoupes d’Italie, seule la Ligue des Champions se refuse à l’Italien. La finale perdue aux tirs aux buts en 2003 face au Milan AC reste d’ailleurs la seule fausse note de son parcours en blanc et noir.

Impérial en club, Buffon l’est tout autant en équipe nationale. Mais les titres ne suivent pas. Il a bien gagné avec l’Euro des moins de 17 ans en 1996, mais le gardien court toujours après un trophée au plus haut niveau.
Après avoir débuté en 1997, il passe la Coupe du Monde 1998 sur le banc. L’Euro 2000, où son remplaçant Toldo flambe, lui passe sous le nez à cause d’une blessure. Enfin, le voilà titulaire au Mondial 2002. Mais la Nazionale sort en quarts de finale face à la Corée du Sud. L’Euro 2004 est un cauchemar : Les Italiens plient bagage à la fin du premier tour.

Lors de la Coupe du Monde 2006, c'est un Buffon au top qui mène son pays au Trophée. Enorme durant toute la compétition, il ne cédera que deux fois, sur un but contre son camp et sur le penalty de Zinedine Zidane en finale. Lors de la séance de tirs au but, il ne touche pas un ballon mais par sa seule présence contrait son partenaire de club David Trezeguet à trop appuyer sa frappe, repoussée par la barre.

Contre toute attente, c'est en Série B que le gardien champion du monde retrouve la Juventus de Turin, reléguée en seconde division à l'issu du scande des matchs truqués.

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